À Dieu.
À Dieu.

À Dieu.

Vous m’arrachez la gorge, Votre Grâce, et je suis las d’écrire les lettres que vous déchirez. La force a quitté mes bras assommés et ma tête cassée : parfois ils sentent germer le sursaut de ma patience et savent accrocher de la raison à un art primitif, un tarot tiré les yeux soudés. Voilà une divination parjure : je devine un amour pour vous au-delà de moi, égoïste au loin, navré de sa nature… Il vous veut comblé ; il chasse la médiocrité et cueille les reflets qui échouent dans les nœuds de vos mains alors sûres d’être aimées. Laissez toucher, Âme anoblie, votre bonheur un instant ; laissez guider le mors de l’étalon par le chevalier digne de votre gant, j’ai certes mes raisons ; laissez, pardonnez, je serai heureux sans vous et nous serons d’une perfection de philosophie et de papier, ou de vieilleries de Louvre. Parfaits… l’équilibre de l’ambitieux silence, attentif pour vous, je suis là — de ça vous devez être certain, comme de mes mains sur votre visage et de mes bras autour de votre cou, à vous purement vôtre, certain d’être l’idéal de quelqu’un de rare, n’oubliez rien. J’écrirai au futur, mais à Dieu, les plaisirs amputés pour ne jamais faner malgré vos beautés cavalières.

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