original
original

appâts.

Absurde et doux comme l’amour qu’on porte
À l’arène impériale, le flanc rougi casse
Et s’effondre sur lui par lui-même mangé
L’ongle y trempe, y reste. Dehors c’est hostile.
Chaud et douteux, mais toujours plus sûr,
Béante, le con de la putain les joues fiévreuses.
L’arène, encore. Ses chairs autour, l’amour un peu
Et les leurs, ailleurs, progressent tristement. […]

colères.

J’aime trouver dans vos faubourgs l’inconnu qui pourrait me tuer. La foule s’agite et grouille comme l’enfance après l’école ; de la peine, et de la pitié pour le côté de mon cœur qui croyait être le flâneur. Puisque rien n’est unique, pas même ce rien : que dirait la chaleur de tes vertiges ? Les ombres des masses noieraient-elles l’orgueil de la tienne ? Ce cœur plein des regrets des garçons d’église que l’on congédie sans un mot…

fils.

Aime-moi et dis seulement, dis le prophète
Des naufrages à venir et de ceux passés,
Grand Prophète aux rides larges comme les vagues,
le cou enflé par le clocher d’où il prédit,

Dis –

À elle.

Chérie, derrière nous nulle providence,
Pieds traînant dans le sable des lions
Et des lions dans la poitrine ;
Nos boucliers contre leurs ruines
Et l’épée brandie là ou nous aimions
Pour enfin faire briller l’excellence. […]

effervescent.

« À qui m’aura trouvé, j’offre un premier salut et les seules excuses que je reconnaîtrais ici. Nous n’étions personne l’un pour l’autre ; mais malgré tous mes efforts je crains que la seule impression que vous avez eu de moi n’ait rien eu d’aimable. Je ne savais pas mourir dignement, à l’époque : et puisque j’ignore combien de temps je suis resté caché, j’ai peine à croire que j’ai pu être présentable. Ils ont été peu nombreux à prendre soin de moi ; vous l’avez fait avec un désintérêt précieux. Je suis navré pour vous et vous offre, maigre compensation, mon amitié sincère. »