peaux
peaux

peaux. ii

« Combien ?
— Cent vingt-sept mille.
— Est-ce bien tout ? »
Le notaire ajusta ses lunettes par la branche en expirant bruyamment.
« Êtes-vous fumeur ? » demanda-t-il l’air navré, et il l’était plus qu’il ne l’aurait cru. Depuis qu’il l’avait cassée, sa monture penchait légèrement vers la droite et sa tête s’était adaptée aux angles étranges que prenaient les verres caduques. La lecture lui était depuis rendue pénible ; il plissait les yeux longtemps, grattait ce qui restait de cheveux avec le bras qui ne tenait pas l’acte de succession, se raclait souvent une gorge rêche de ne pas avoir la cafetière à portée de main. […]

peaux.

L’attrait surnaturel que lui prêtait son estime de lui-même apparaissait aux princes de toutes les cours comme le chef-d’oeuvre de l’insolence. Les dernières âmes à ne pas le connaître se figuraient les visages angéliques et sournois de ces mignons que ceux d’entre eux, la race des vieillards lubriques, ceinturaient de leurs affections au détriment de leurs épouses fatiguées ; et ce crédit qu’ils défendaient au nom de Dieu et de leurs certitudes s’effondrait lorsqu’enfin l’enfant remarqué anoblissait, de sa figure d’exilé, le linteau sculpté et le narthex qu’à l’ordinaire ils oubliaient de regarder. […]