J’aime trouver dans vos faubourgs l’inconnu qui pourrait me tuer. La foule s’agite et grouille comme l’enfance après l’école ; de la peine, et de la pitié pour le côté de mon cœur qui croyait être le flâneur. Puisque rien n’est unique, pas même ce rien : que dirait la chaleur de tes vertiges ? Les ombres des masses, noieraient-elles l’orgueil de la tienne ? Ce cœur plein des regrets des garçons d’église que l’on congédie sans un mot…
Pour la fin, que la musique sonne juste et grandiose. J’aspirais à grand. Il n’y aura que
le silence alors.. !
Jouons tant que nous pouvons entendre. Ces âmes se retrouveront ravies une fois qu’elles auront un sens : près des tissus l’aiguille restée piquée au jabot, dans la flanelle la lèpre. Quelque eczéma échouerait sur les mains les plus misérables et les rongerait aussi profond qu’une infection ; ou, sûrement, le boucher à l’encolure de bœuf reconnaîtrait le larcin dans l’indécision vagabonde. Il couperait juste au poignet, le couperet aiguisé pour la viande meilleure, et je saignerai, là, assommé par une crainte porcine…
Et cette flânerie que le demi-cœur priait ! Tout petits mes pas tièdes guideraient le chemin du couteau qui trancherait la carotide comme les cordons de ma bourse. Il pleuvrait de la honte d’être là : l’amplitude du son ferait trembler les pavés et le crépi, chacun chercherait une couverture et la lâcheté humaine aurait enfin raison des murs. Quelles chances pour que les flaques du mauvais temps ne découvrent un égout ? ô Foudre ! à quelles faveurs répondrais-tu si tu venais à tomber ?
C’est bien cela. — Les souvenirs du chahut roulent lentement sous les parvis. Sans doute irai-je mourir après l’averse : puisque l’eau capricieuse a cueilli mes suicides pour ses desserts… J’irai d’abord me languir des livres trempés en épointant, le geste gauche, les roses toutes bourgeons ; et sur de sombres pensées j’irai à l’ennui de ta poésie parler, sans doute, une langue moins morte que nous.