monsieur. iii
Esche. Le grand-père venait de la campagne, alors Esche. L’enfant, chétif urbain défait, n’avait aucune similitude avec l’arbre qui avait détruit le toit de l’ancienne scierie ; peut-être avait-on trouvé une excuse à partir des racines ostensibles et enflées, étranges excroissances mousseuses par trop de raisons supérieures au fer, au cuivre et aux aigus métalliques que les soirs de grand vent faisaient tinter encore, devenus le mal ancien de la vallée. Peut-être était-ce l’irisé vendémiaire des feuilles une fois au sol, lentement décomposées, ou plutôt celui du cidre fermenté depuis l’exsudat et le miellat de l’Arbre du Monde — comment l’appelait-on, déjà, la rosée du ciel ? Peut-être étaient-ce les reflets colorés du verre humide posé sur le comptoir du bar, éclairé à demi par l’ampoule grelottante et le flou de l’heure tardive ; toujours est-il que le puceron d’Heinrich, le rêveur de Tancrède et l’impossible citadin de Dieter, par syncrétisme, avaient été baptisés, sous l’autorité du verbe tchèque et trébuchant du plus ancien, Esche. […]