vers
vers

nuits.

Des mois, des mois
Sans voir le temple et le creux des murs
Quand sonne la poitrine à moi
À contempler les rives
Mille vagues des siècles
Je viens. Il fait si froid. […]

leurres.

Par l’aiguille recouds, Ciel, croyance païenne,
La douce lettre à mes ongles volée ; attire,
S’il te plaît, son encre moins noire que mes pensées
Tout contre son col rouge de langueur pour mon ire,
Merci. […]

appâts.

Absurde et doux comme l’amour qu’on porte
À l’arène impériale, le flanc rougi casse
Et s’effondre sur lui par lui-même mangé
L’ongle y trempe, y reste. Dehors c’est hostile.
Chaud et douteux, mais toujours plus sûr,
Béante, le con de la putain les joues fiévreuses.
L’arène, encore. Ses chairs autour, l’amour un peu
Et les leurs, ailleurs, progressent tristement. […]

fils.

Aime-moi et dis seulement, dis le prophète
Des naufrages à venir et de ceux passés,
Grand Prophète aux rides larges comme les vagues,
le cou enflé par le clocher d’où il prédit,

Dis –

À elle.

Chérie, derrière nous nulle providence,
Pieds traînant dans le sable des lions
Et des lions dans la poitrine ;
Nos boucliers contre leurs ruines
Et l’épée brandie là ou nous aimions
Pour enfin faire briller l’excellence. […]